L’éducation française est rythmée depuis de longues années par le système des filières S, L ou ES. Désormais, ce ne sera plus possible. Annoncé sous la couleur d’une réforme, le bac 2018 promet d’apporter un changement important pour les lycéens de cette année. Découvrez dans les lignes ci-après tout ce qui concerne la réforme du bac 2018.
Sommaire
Disparition des filières classiques
- L’unité générale
C’est un tronc commun composé de disciplines obligatoires pour les élèves. Il s’agit du français, de l’histoire-géographie, des enjeux du monde contemporain, de l’anglais, d’une deuxième langue vivante, des mathématiques, des sciences (physique-chimie, S.V.T), des sciences économiques et sociales et de l’EPS ;
- L’unité d’approfondissement et de complément
L’enseignement ici y est optionnel. Les élèves pourront donc choisir entre les langues et cultures de l’antiquité (LCA), une troisième langue vivante, des enseignements artistiques et culturels, la création et la culture design et les arts du cirque ;
- L’unité d’accompagnement
Elle a pour objectif d’aider les élèves à bien entamer leurs études supérieures. Elle regroupera des enseignements comme l’information sur l’orientation, les méthodes de travail ou la construction de projets collectifs.
On en déduit donc que les élèves devront suivre au-delà de leurs spécialités, 15 h de cours en tronc commun en première et 12 h de cours en terminale. Cette organisation récente oblige donc le conseil supérieur des programmes à revoir le contenu des cours. Ce dernier s’attèle déjà à la tâche.
Découpage de l’année scolaire
Dans les années qui suivront celle de la réforme, l’année scolaire ne sera plus divisée en trimestres, mais plutôt en semestres. L’objectif de cette réforme est de principalement conformer les élèves à la cadence du cycle supérieur. Cette organisation permettra donc de faciliter le choix d’orientation des élèves et d’accélérer les objectifs d’un lycée dont le parcours est tourné vers la formation supérieure.
Notons également qu’un test à l’entrée au lycée a été annoncé dans le projet Mathiot. Les collégiens devront passer un test avant leur intégration au lycée. Ce test sera ludique et numérique. Qualifié de test de positionnement, il devra permettre à l’établissement de jauger l’expression orale et écrite, ainsi que les compétences en mathématiques de l’élève.
Cinq épreuves pour le bac
Les futurs bacheliers devront se préparer à passer bientôt cinq épreuves. De ce fait, le français écrit et oral est maintenu en première tandis que quatre autres épreuves sont attendues en terminal. Deux épreuves au printemps relatives aux disciplines majeures de l’élève seront réalisées et deux autres épreuves auront lieu en juin. Les résultats de ces épreuves comptent pour 60 % de la note finale et les 40 % restants seront obtenus grâce aux contrôles en continu. Il a été également décidé qu’un grand oral sera mis en place. Il durera 30 minutes et comptera pour 15 % de la note finale. Deux professeurs du lycée du candidat, ainsi qu’une personne extérieure constitueront le jury. L’oral portera sur des matières interdisciplinaires.
On constate après appréciation que le bac est resserré avec ces quatre épreuves nouvelles, contrairement aux douze initiales.
La fin du rattrapage
Les oraux de rattrapage ne seront plus d’actualité. Le projet Mathiot propose aux enseignants de mettre en place des partiels de fin de semestre dès la classe de première. Des épreuves comme des QCM, des fiches de synthèse insérées dans le système de contrôle continu permettront d’apprécier les livrets scolaires des apprenants afin de leur donner la note finale. En conséquence, les élèves ayant eu entre 8 et 10 sur 20 lors des écrits auront droit à une nouvelle chance. Le jury pourra en effet examiner leur dossier scolaire, les bulletins et autres appréciations pour leur délivrer ou pas les points nécessaires pour l’obtention du fameux sésame qu’est le Bac.