À l’heure où les compagnies de voyages multiplient les offres de séjours low cost ou des promotions de dernières minutes, il peut être salutaire de se poser les bonnes questions sur les conséquences de ces types de séjours et les alternatives qui s’offrent à nous aujourd’hui.
Sommaire
Le développement du tourisme de masse
Ces dernières années, les voyages touristiques pas chers envahissent la toile, grâce, notamment, à l’explosion des comparateurs de prix en ligne.
En effet, un voyage à l’autre bout du monde devient désormais accessible, même aux étudiants de la classe moyenne, et ce par la concurrence des compagnies aériennes qui se disputent un marché de plus en plus concurrentiel. Le train étant devenu un des moyens de transport les plus chers, les envies des nombreux voyageurs se reportent sur des destinations plus lointaines pour un prix qui n’excède pas un aller/retour en train.
Il est devenu donc facile et à la portée de plus en plus de personnes de partir en voyage à l’autre bout du monde, dans des pays plus « exotiques », à la découverte d’autres cultures, grâce à des vols à prix cassés et des formules tout compris.
Le tourisme de masse, un cauchemar pour l’environnement !
Selon le dernier Baromètre OMT du tourisme mondial, les arrivées de touristes internationaux ont atteint un total de 1,322 milliard en 2017. Le tourisme est ainsi le troisième secteur exportateur au monde, avec pour conséquence l’existence d’un phénomène : le tourisme de masse.
Le tourisme de masse correspond à des déplacements massifs de populations touristiques vers un même lieu pour une courte période.
Ces changements de comportement et des modes de consommations, qui découlent directement des récentes évolutions de l’industrie du voyage, sont un problème majeur pour l’environnement. Les touristes, pour la plupart issus de pays occidentaux ou de pays « émergents », ont des modes de vie et de consommations bien différents de ceux des populations locales. Un énorme déséquilibre apparaît dans l’utilisation des ressources telles que l’eau ou l’électricité, gaspillée au sein des grands complexes hôteliers, au détriment des populations locales (eau potable, irrigation des cultures, etc.). De même les touristes produisent une énorme quantité de déchets difficiles à gérer et aux conséquences néfastes pour l’environnement. Il est important aussi de noter que les bénéfices économiques générés par l’activité touristique ne profitent que très peu aux populations locales qui, lorsqu’elles trouvent un emploi au sein de grands complexes hôteliers, y jouent un rôle mineur et sont, bien souvent, sous-payées.
Face à ce constat sont nées des propositions de tourisme alternatif, aussi nommé tourisme durable ou équitable, dont l’objectif est de favoriser la croissance économique des régions touristiques. Le tourisme durable préconise « l’inclusivité sociale », et favorise le développement local de l’emploi et de la réduction de la pauvreté. Ce nouveau type de « tourisme » qui n’en est pas vraiment un, fait du simple consommateur, un entrepreneur ou un agent économique apportant sa valeur ajoutée à potentiel de développement économique. L’inclusivité sociale n’inclut pas seulement un volet économique à ce type de démarche, mais le développement écologique est également au cœur de ce type d’initiative. Le tourisme durable veille constamment à l’utilisation efficace des ressources locales et à la préservation de l’environnement dans le respect des valeurs culturelles et patrimoniales. Les touristes ne se placent plus en observateurs coupés des populations locales, mais partent en quête d’authenticité et vont à leur rencontre des habitants pour mieux comprendre et partager leur culture et leur mode de vie.
ATES, une agence de voyage solidaire
À présent, il est facile de trouver par une simple recherche sur internet, notamment sur http://www.terredinfostv.fr, plusieurs agences proposant des voyages engagés. Ainsi l’ATES (Association pour le Tourisme Équitable et Solidaire) est un réseau d’acteurs et de spécialistes du tourisme équitable et solidaire créée en 2006. Elle regroupe notamment 18 agences de voyage proposant des séjours vers 59 pays dans tous les continents. Un label « Garantie Tourisme équitable et solidaire » a même été créé pour évaluer les pratiques de chaque organisation selon la charte du tourisme équitable et solidaire.
Coté politique, la tendance est suivie depuis plusieurs années notamment grâce au comité français pour le développement du tourisme durable (CFDD) créé en 2006, en espérant que cette initiative d’avenir, sera considéré par les pouvoirs publiques et le ministère de l’écologie, à la mesure des immenses espoirs qu’elle suscite, par des moyens plus important alloués aux associations d’utilités publiques comme l’ATES.